Mer, îlots, navires, port, tours et murs, statues scrutant l’horizon,
Vous allez découvrir Saint-Malo la farouche, l’indomptable,
ni française ni bretonne.

 

Le Donjon

Le château de Saint-Malo fut construit non pas pour protéger la cité mais pour surveiller les malouins soif d’indépendance.

Refusant l’obéissance à un roi protestant, et profitant de la nuit ainsi que de la marée haute, les malouins s’emparent du château. La République Malouine fut proclamée.

La cité corsaire fut indépendante de 1590 à 1594 :

« Ni Français, Ni Breton, Malouin (je) Suis »

Aussi, en souvenir de cette période, Saint-Malo fait parti des villes qui ont le privilège de voir son pavillon flotter au-dessus du drapeau français

 

Les Remparts

La ville Intra-Muros a l’apparence farouche d’une forteresse qui semble défier le temps et les éléments. Elle s’est élevée à partir du XIIè siècle sur un îlot rocheux, où s’étaient d’abord retirés des moines marins.

Des corsaires, gens de guerre, leur succédèrent. Avec leur fortune conquise sur mer, ils ont construit une ville singulière. La richesse des « Messieurs de Saint-Malo » s’exprime dans les constructions : signe de leur extraordinaire réussite.

La maison malouine se caractérise par la sobriété de ses lignes et la robustesse de ses formes. Trois ou quatre étages largement percés de grandes fenêtres à petits carreaux.

 

Duguay-Trouin (1673-1736)

Embarqué dès l’âge de 16 ans, ce corsaire s’illustra sur la mer en malmenant les navires anglais et hollandais.

Cette guerre durant le règne de Louis XIV est appelée « La Course ».

René Trouin fut anobli par le roi en 1709 et choisit Duguay-Trouin en souvenir de sa nourrice Du Gué.

En Août 1711, à la tête de 17 navires, il s’empara de Rio de Janeiro et ramena à Saint-Malo une énorme cloche : Noguette.

 

La Jetée du Môle aux Noirs

 
 
 
 
 
En face, on peut apercevoir Dinard
 
 
 
 
 

 

Jacques Cartier (1725-1798)

Grand Explorateur. En bon malouin, il navigua très jeune.

Il prit possession du Canada, au nom de François Ier, en plantant une croix à Gaspé
(Gaspeg : Là où finit la terre en iroquois).

Il remonta lors d’un 2ème voyage le fleuve du Saint-Laurent (baptisé du nom du Saint du jour).

Il revint au Canada à la recherche d’or et de diamants. Mais, son 3ème voyage fut un échec ; il ne ramena que du quartz et de la pyrite de fer.

Cartier se retira dans son manoir Limoëlou près de Saint-Malo.

 

Le Grand Bé

Ce canon provient d’un navire anglais.

Deux tentatives maritimes pour anéantir la cité malouine, l’une anglaise (1693), l’autre anglo-hollandaise (1695), furent des échecs.
Cette dernière fut repoussée grâce aux défenses établies par Vauban.

En 1758, les Anglais ne perdent pas espoir de détruire Saint-Malo cette fois-ci par la terre. Et, de nouveau, ils furent sévèrement défaits.

 

Surcouf (1773-1827)

Embarqué à 13 ans, il s’affirma très tôt comme un formidable corsaire.
Deux prises de navire anglais le firent entrer dans la légende :

  • le « Triton » (150 Anglais, 26 canons) par le « Cartier » (19 Malouins et 4 canons).
  • le « Kent »(437 hommes, 38 canons) par « La Confiance » (130 hommes, 18 canons).

« Un Capitaine Anglais prétendait que les Français ne se battaient jamais que pour de l’argent, tandis que les Anglais ne combattaient que pour l’honneur et pour la gloire » »Eh bien ! qu’est-ce que cela prouve, lui répondit Surcouf, sinon une chose, que nous combattons chacun pour acquérir ce qui nous manque! »

Il cessa la course à 36 ans.

 

Brises Lames

 
Ces brise-lames protègent la digue des vagues virulentes.

Saint-Malo offre aussi plusieurs visages,

notamment le romantisme de Chateaubriand (1768-1848),
qui pendant son enfance s’amusait à sauter un à un les brise-lames qui sillonnent la digue,
pour enfin se reposer définitivement sur le Grand-Bé (l’île derrière le canon).
 

 

Vue du Port

Capitale de la mer résolument tournée vers le Grand Large,

Saint-Malo est à  la fois une station balnéaire réputée, par l’aménagement de son port touristique
et le rendez-vous incontournable des grandes compétitions nautiques,
accueillant aussi les plus beaux vieux gréements.
 
 

 

La demeure de la Duchesse Anne

Lorsque le visiteur non averti arrive à Saint-Malo, il a l’illusion de trouver devant lui une ville ancienne.

En raison des incendies successifs, Saint-Malo n’a conservé que deux ou trois exemples de construction en bois, comme la demeure de la Duchesse Anne.

En outre, Saint-Malo, détruite à 80 % à la libération, fut reconstruite pierre par pierre pour ne plus être caractérisée comme Ville Martyre.

 

Vue du Ponton

 
 
 
Voilà la ballade se termine ici !

Souhaitant que votre visite vous a été agréable.

Merci